Joël Devillet : les combats d'une vie.
«Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire» J. Jaurès
L’intéressé a été placé en détention préventive de fin juin 2020 à début mai 2021 ( prison de Marche-en-Famenne )
Un éducateur de l’institution pour adultes en difficulté Banalbois (Saint-Hubert), déjà condamné pour faits de mœurs sur mineurs alors qu’il exerçait comme prêtre, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Neufchâteau pour attentat à la pudeur sur un jeune adulte pensionnaire de la structure à quatre ans de prison avec sursis probatoire pour ce qui excède la détention préventive.
Le prévenu, Gilbert H., 61 ans, avait déjà été condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire, en 2012, par le tribunal correctionnel de Namur pour des abus sur des garçons mineurs alors qu’il exerçait comme curé à Flawinne. L’intéressé a depuis perdu son statut clérical.
La victime des nouveaux faits est un jeune homme de 20 ans, mais à l’âge mental de 15-16 ans, qui était hébergé au centre Banalbois, où le prévenu travaillait comme éducateur. En raison des mesures liées à la lutte contre le Covid-19, les pensionnaires avaient dû quitter le centre au printemps 2020. Gilbert H., sans que la direction de Banalbois soit au courant, avait proposé d’accueillir le jeune homme chez lui durant les mois d’avril et mai. L’ancien curé s’est alors rendu coupable d’attouchements et d’actes à caractère sexuel. Lorsque le centre avait rouvert, le jeune homme a tout expliqué à une éducatrice et une plainte a été déposée par la direction. Le centre Banalbois a licencié l’éducateur.
Des images pédopornographiques ont été découvertes sur l’ordinateur du prévenu.
L’intéressé a été placé en détention préventive de fin juin 2020 à début mai 2021. Il était en aveux. Le jugement du tribunal prévoit une interdiction durant 10 ans d’activités en présence de mineurs.
Des faits de mœurs plus anciens sur une autre victime, alors que l’intéressé était vicaire à Aubange entre la fin des années 80 et le début des années 90, ont été portés à la connaissance de la justice par le passé. La prescription n’avait cependant pu qu’être constatée au pénal. L’ancien prêtre avait cependant été condamné au civil. Et une autre procédure civile avait aussi amené à une condamnation en 2015 de l’ancien primat de Belgique, Monseigneur Léonard, pour sa «passivité» en tant que responsable ecclésiastique alors qu’il était évêque de Namur.
"L'Avenir du Luxembourg" 22.07.2021
Mardi 20.07.2021, le tribunal correctionnel de Neufchâteau a condamné l’ancien vicaire d’Aubange Gilbert Hubermont (61 ans) à 4 ans d’emprisonnement avec sursis pour attentat à la pudeur sur un jeune homme en détresse. La victime fréquentait le centre d’hébergement pour hommes où le prévenu, déchu de son statut de prêtre pour avoir abusé de mineurs dans les années 1990, travaillait comme éducateur.
https://www.lalibre.be/archives-journal/2021/07/21/en-bref-UUMKB53OO5EPVBOKC3PAQHWEIQ/
Gilbert Hubermont, 61 ans, comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau. Déjà condamné en 2012 pour faits de mœurs sur mineurs alors qu’il officiait comme prêtre à Flawinne dans les années 1990, l’ancien homme d’église doit cette fois répondre d’attentat à la pudeur sur un jeune homme d’une vingtaine d’années.
→La victime fréquentait un centre d’hébergement pour hommes où le prêtre déchu travaillait comme éducateur.
→Le prévenu aurait commencé par rejoindre son hôte dans la salle de bain. Puis ce furent les caresses, les massages, les attouchements...
→Pour le parquet, l’attitude du prévenu s’apparente à celle d’un prédateur.
<cci:zzzzz_gras class="character" displayname="zzzzz_gras" name="zzzzz_gras">Mardi, le tribunal correctionnel de Neufchâteau a condamné l’ancien vicaire d’Aubange et ex-curé de Flawinne Gilbert Hubermont (61 ans) à 4 ans d’emprisonnement avec sursis pour attentat à la pudeur sur un jeune homme en détresse. La victime fréquentait le centre d’hébergement pour hommes où le prévenu, déchu de son statut de prêtre pour avoir abusé de mineurs dans les années 1990, travaillait comme éducateur.
Les faits ne se sont pas produits dans l’enceinte du centre ou travaillait Gilbert Hubermont, mais à son domicile, au début de la crise sanitaire. À l’époque, les pensionnaires avaient dû choisir entre vivre le confinement au sein de l’institution et retourner dans leurs familles en attendant la levée des restrictions sanitaires. Jeté à la rue par son beau-père, Jérôme, (20 ans) pensait avoir trouvé refuge chez le prévenu. « Un oiseau pour le chat », avait souligné le parquet en citant les déclarations des éducateurs. « Petit, imberbe, taille fluette, doté de l’âge mental d’un adolescent de 15-16 ans. Le prévenu lui-même le décrit comme un garçon ayant des problèmes d’autonomie. »
Déjà condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis en 2012
Gilbert Hubermont a commencé par rejoindre le jeune homme dans la salle de bain, lui imposant des caresses, des massages, des attouchements... Des sévices répétés quotidiennement pendant plusieurs semaines, sans que Jérôme parvienne à s’en soustraire. « Comme plein de jeunes ici, le fait d’avoir eu peu de reconnaissance affective, la première personne qui va montrer un peu d’affection, il va rester car il n’a que ça », observait l’un des responsables du centre dans le cadre de l’enquête. Le parquet n’a d’ailleurs pas hésité à comparer Gilbert Hubermont à un prédateur. « Il a profité de la vulnérabilité d’une personne atteinte de déficiences psychologiques et qui n’avait nulle part où aller », soulignait le substitut du procureur dans son réquisitoire. « Ce sont des faits similaires à ceux ayant donné lieu à la condamnation par le tribunal correctionnel de Namur à 18 mois d’emprisonnement avec sursis en 2012. Sans doute le prévenu a-t-il espéré qu’il bénéficierait du même silence qu’avec ses autres victimes. Lesquelles avaient attendu plusieurs années avant de parler. » L’ancien prêtre a également été reconnu coupable de détention de matériel pédopornographique. Des fichiers récoltés pendant des années, classés en fonction de l’âge et répartis sur plusieurs appareils.
Il devra suivre un traitement
Concernant son attirance pour les jeunes garçons, le prévenu estime qu’elle n’a peut-être pas été suffisamment traitée en thérapie, son psychologue ayant pris sa pension en 2016 après 20 ans de suivi.
En détention préventive depuis plusieurs mois, Gilbert Hubermont bénéficie aujourd’hui d’un sursis probatoire. Parmi les conditions imposées, il devra se soumettre à un traitement et ne plus se trouver en présence de mineurs ou d’adultes fragilisés sans une personne responsable. Le tribunal a également prononcé l’interdiction de certains droits, comme celui de travailler dans une structure impliquant des mineurs.
à 25 mn.. très intéressant...
Procédure pénale 2001-2004
Procédure civile 2004-2011